A lire : “Bienvenue dans le nouveau monde. Comment j’ai survécu à la coolitude des start-up”.

Publié le 23 février 2017.

Le jour où Mathilde Ramadier, jeune Française expatriée à Berlin, reçoit dans sa boîte mail le « Welcome Kit » de la startup qui vient de l’embaucher, elle ouvre de grands yeux ronds.

« Chère Mathilde, bienvenue chez The Base ! Tu trouveras ci-joint le Welcome Kit qui t’expliquera tout pour tes nouvelles aventures chez nous. Enjoy 😉 ! À demain. Joanna. » L’entreprise promet une vie cool, dans un environnement friendly ponctué de smileys. Un employé est en retard ? Il le paiera, le lendemain, en croissants chauds pour toute l’équipe — ou plutôt la « team ». Une « team » dans laquelle on n’est jamais « stagiaire », mais toujours « manager » de quelque chose. “Extrait du livre de Mathilde Ramadier”.

Un rêve éveillé ? Les habits neufs de la précarité, en vérité.

Quand la coolitude des start-up se transforme en prolétariat nouvelle génération