Analyses des résultats du contre baromètre social

Face à l’exclusion des représentants du personnel du processus de l’enquête dite « Baromètre social » mise en place par le DG et aux dérives relevées dans sa conception et exploitation, nous avons décidé au SNU de faire notre propre étude auprès des agentes et agents de Pôle emploi sur la qualité de vie au travail, les expositions aux risques psychosociaux et les changements en cours à Pôle Emploi. Vous êtes près de 18000 agents à avoir été interrogés entre le 18 mai et le 4 juillet 2017. Vous êtes plus de 41%, parmi toutes les catégories du personnel, exercant sur le terrain ou dans les fonctions support (DT, DR, DG, DSI, etc…), à avoir répondu. MERCI !

Épisode 1 : Observation de la relation de service

Un projet stressant et pathogène par son absence de sens et d’utilité aux yeux des conseillères & conseillers

Le projet appelé « Observation de la relation de service », qui consiste à observer les entretiens entre conseiller et demandeur d’emploi par un manager, est mal vécu par les conseillères et conseillers.
Ces derniers éprouvent une difficulté à lui donner un sens positif : 12 % seulement pensent qu’il s’agit d’un soutien professionnel profitable à leurs pratiques. A l’inverse, 44% pensent qu’il s’agit d’une procédure supplémentaire de contrôle, 13% d’une remise en question de leurs compétences et 8% d’un risque d’appauvrir leurs pratiques professionnelles.

Il est encore plus alarmant d’observer que 13 % des conseillers déclarent ne pas avoir d’avis sur la question et ne savent donner aucun sens à ce projet structurant leur travail et impactant le coeur de leur métier.

Ceci nous alerte à nouveau sur les effets néfastes du changement permanent à Pôle emploi, car à force d’instabilité dans les dispositifs et modes d’organisation, les conseillers finissent par appliquer ce qu’on leur demande sans savoir pourquoi ils le font. Sans savoir non plus quels effets cela produit et pourquoi le fait-on de cette manière et pas autrement… Cette instabilité risque d’altérer tout sens analytique et critique du travail et participe à la perte du sens et donc à la souffrance au travail.
Cette perte de sens grandissante nous alerte car c’est justement la perte du sens du travail qui arrive en premier dans les difficultés empêchant l’investissement des salarié-es dans leur métier.

 

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